Le Vatican a redit lundi son opposition à tout "droit à supprimer une vie humaine", au moment d'un vote historique du Congrès pour inscrire l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution française.
"A l'ère des droits humains universels, il ne peut y avoir de droit à supprimer une vie humaine", a affirmé dans un communiqué l'Académie pontificale pour la Vie, organe du Vatican chargé des questions bioéthiques, en soutien à la position des évêques de France.
Jeudi, la Conférence des évêques de France (CEF) avait fait part de sa "tristesse" après le vote des sénateurs en faveur de cette promesse d'Emmanuel Macron, estimant que "l'avortement, qui demeure une atteinte à la vie en son commencement, ne peut être vu sous le seul angle du droit des femmes".
"L'Académie pontificale pour la Vie lance un appel à tous les gouvernements et à toutes les traditions religieuses pour qu'ils fassent de leur mieux afin que, dans cette phase de l'histoire, la protection de la vie devienne une priorité absolue", estime l'instance fondée par le pape Jean-Paul II.
"Les situations de vie particulières et les contextes difficiles et dramatiques de notre époque doivent être traités en se fondant sur un droit qui vise avant tout à protéger les plus faibles et les plus vulnérables", ajoute-t-elle.
Début février, le Vatican s'était déjà opposé à cette inscription via son média officiel Vatican News, mais le Saint-Siège n'avait jusqu'ici pas officiellement commenté le processus en cours en France.
Lors de sa visite à Marseille, dans le sud de la France, en septembre, le pape François avait déploré le sort des "enfants à naître, rejetés au nom d'un faux droit au progrès, qui est au contraire une régression de l'individu".
Plus tôt lundi, la CEF avait appelé "au jeûne et à la prière" avant le vote du Parlement réuni en Congrès au Château de Versailles.
La Rédaction (avec AFP)
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